Philippe Canal vit et travaille à Paris.
A la fin des années 70, Philippe Canal participe à des concours d’architecture avec le groupe Daedalus tout en exerçant son métier de photographe.
Dans les années 80, il fait la connaissance du peintre irlandais Michael Mulcahy qui l’invite à partager son atelier parisien et lui donne les outils pour développer son œuvre. Il commence à peindre et séjourne à plusieurs reprises à la Fondation Josep Llorens Artigas près de Barcelone, où il découvre l’art de la céramique. Il se lie d’amitié avec Joan Gardy Artigas et avec son fils Isao. A la fondation, il rencontre l’artiste américain John Himmelfarb. Ces quatre artistes lui ont donné la chance d'approcher la peinture.
En 2000, il compose avec Jean-Paul Savignac des tableaux où se mêle à l’encre et à la peinture, la cursive des poèmes en langue gauloise. Cet échange donnera lieu à un livre « Le Chant de l’Initié » publié aux éditions de la Différence où les écrits et les encres sur papier se font face dans un acte de remémoration.
En 2005, Philippe Canal peint un ensemble d’huiles sur papier suggéré par l’étude du poète parisien François Villon. Cet ensemble est présenté à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris dans l’exposition « Villon, Paris sans fin ». L’huile frottée sur le papier offre une sensualité particulière, un toucher proche du parchemin. La lueur transparait et vient illuminer le sujet. Ainsi la Dame des cieux apparaît dans un halo de lumière dans la « Ballade pour prier Notre-Dame ».
Plus récemment, il propose une série d’huiles sur toile en relation avec la musique Elisabéthaine d’Henry Purcell. Travaillée en épaisseur, la matière accroche la lumière pour transmettre la résonance du son, la brillance des éclats de voix.
Parallèlement, Philippe Canal poursuit son œuvre photographique en noir et blanc à l’argentique mêlant la violence des accumulations des viandes et des poissons des halles de Rungis à la douceur des corps de femmes peints à l’encre de Chine.